Un pasteur et un doctorant en droit pour deux témoignages sobres mais poignants sur leur maladie. Le court-métrage avait été diffusé dans le cadre de l'émission Faut pas croire, au printemps dernier sur la TSR. Il a décroché un prix dans cette catégorie hier lors de la cérémonie de clôture du 23e Prix Farel à Neuchâtel.

Sa réalistrice Murielle Landry se réjouit « de pouvoir faire passer un propos construit dans un format court (ndlr: 7 minutes), donc nécessairement ciblé », a-t-elle précisé à ProtestInfo. Bien maîtrisé, le résultat laisse entrevoir de manière sensible deux parcours de vie très différents mais que le cancer a rattrapés.

Déménagement québécois

Présidente du jury international, la journaliste et productrice Muriel Siki a cependant relevé « un manque d'originalité » dans la catégorie. En revanche, un Prix de l'innovation et de la créativité a été attribué par l'Etat de Neuchâtel à D'Oka à Saint-Jean de Matha. Le film québécois retrace le déménagement d'une congrégation de moines cisterciens, sa refondation et la démarche spirituelle de l’architecte Pierre Thibault.

Du côté des moyens-métrages, c'est une production française qui l'a emporté: Perle d'Evangile. Ou quand quelques ados parisiens en rupture se réapproprient une Parabole biblique, celle des talents. Quant au long-métrage La vie comme elle va, il a obtenu le gros lot dans sa catégorie. L'attachant concierge de banlieue que le réalisateur Frédéric Jacovlev y dévoile se révèle être un fin philanthrope qui réussira à emmener les locataires de son immeuble un jour à la mer... Finalement, le Prix du public est allé à Mes soeurs musulmanes, de Francine Pelletier.

« Le Prix Farel a le désir de ne pas pénaliser les petites productions aux dépens des plus grosses », note Cédric Némitz, président de l'association organisatrice. Heureux de l'abondance des films en lice, il avoue réfléchir à une formule plus optimale pour le Festival de 2012.

Plus d'infos
Tout le palmarès bientôt disponible sur www.farel.tv

S. R.