C’est la guérison qui vient, dit Jésus !

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C’est la guérison qui vient, dit Jésus !
C’est la guérison qui vient, dit Jésus !

C’est la guérison qui vient, dit Jésus !

17 mars 2020

La manière de parler de Jésus l’a fait sortir du lot :  il a éveillé l’attention, non pas à cause du sujet (Dieu), mais à cause de l’objet (guérir). Et toutes les maladies du monde n’ont pas fait taire cette voix : la guérison vient, l’efficacité est en route. «Lève-toi, roule ta natte et rentre chez toi !», dit-il à un mendiant vautré sur sa route. Impossible de connaître ni la cause  du mal ni les forces de guérison utilisées : ce dont on a voulu se souvenir, c’est du ton de cette voix, jugée «royale», donc porteuse d’une efficacité réparatrice. On attend toujours une telle voix, mais souvent en vain, dans les périodes de crises, même économiques !

Une économie au ralenti à cause d’une pandémie, comme nous la vivons aujourd’hui, fait renaître cette attente d’une voix, d’une parole d’orientation et de guérison, non de la pandémie, mais de la vie sociale. Qui va remplacer, et quand, les circuits malsains par des circuits sains ?

Se dire chrétien sans répondre «Christ», cela semble étrange, mais c’est que le sens de ce titre est peu intelligible : il y avait et il y a encore dans ce titre un mandat «royal», donné par anticipation en vue d’une efficacité en cours de déploiement (avec ou sans versement d’un baume sur le front du mandaté).

Mais de qui parle-t-on ? Du «Roi des Juifs» ? Non : Jésus a fait sortir son efficacité au-delà des limites de ce peuple, de cette culture, de ce temps, et il est «parlant» aujourd’hui, si on le fait entendre.

«Lève-toi, roule ta natte et rentre chez toi !» (Luc 5,24). Retournement de la personne couchée en une personne debout, allez savoir comment ! Mais cette voix a parlé pour être efficace, et elle l’a été. Envers et contre toutes les lèpres et toutes les paralysies, il y a parfois un redressement possible, et il doit être alors prononcé à l’endroit où ce possible va devenir réel, non pas par une efficacité surnaturelle, mais par une attention «royale», c’est-à-dire réparatrice, voyant bien le mal régnant et voyant aussi les forces de guérison. 

Jésus thérapeute, c’est le vrai mot qui convient aujourd’hui, si à son écoute nous acquérons cette double attention, si avec lui nous dénonçons les orgueils contagieux et réveillons les proximités apaisantes. Les canaux économiques globalisés ont fait circuler du mal et du bien : parlons-en avec sobriété, pour mettre debout les acteurs locaux de toutes sortes de commerces !

Ajoutons comme Jésus et avec lui : «Tes ratés sont derrière !», pour que cesse la culpabilité des échecs et des endettements. Dénonçons les soi-disant contraintes contractuelles et commerciales, en réalité volontairement choisies, mais sous des pressions financières incontrôlées : gérons les investissements avec une efficacité plutôt «royale», à notre tour, en les rendant réparateurs (et pas seulement «durables») ! Les besoins sont criants, et les voix qui les expriment et les relaient sont audibles si elles sont porteuses de thérapies, si elles font reconnaître les possibilités de redressement. Jésus appelle, à travers elles, à une guérison intérieure et extérieure, à une transition vers une efficacité sobre, voilà ce qu’offre la «royauté du Père» dont il a hérité le mandat.

Autour de lui, autour de nous, ce sont des gestes qui sont attendus, pas seulement la confiance immobile ni le retrait prudent. Des gestes anticipateurs de vie renouvelée : il est possible de fonder une meilleure gestion de ce monde d’investissements et d’échanges dans notre économie, et les maladies et les illusions doivent être reconnues comme telles et soignées. Si des corrections sont réparatrices, il faut les proposer, les tester, les promouvoir : pas de complaisance envers les maux destructeurs qui accompagnent beaucoup de nos achats et consommations ! Pas de relâchement résigné sur notre natte d’impuissance : on se relève, on roule sa natte, et on revient à soi ! Il y a de l’innovation dans l’air…

  • (Page 3 du blog 2020 : «L’économie gouvernée du dehors – comme nous»)
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