L'association Chrétiens au travail vient de publier un Bulletin largement consacré à l'initiative pour des soins infirmiers forts, soumise au vote le 28 novembre. Après l'envoi d'une infolettre sur le même sujet, j'ai reçu le message d'une personne bouleversée par le passeport Covid et les questions qu'il soulève : "La détresse des jeunes (...) est énorme " m'écrit-elle.

Tout en lui faisant remarquer que cette importante question sort du champ d'activité de notre petite association, j'ai essayé néanmoins de lui faire part, à titre personnel, de quelques considérations que je vous livre ici.

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Cette question est d'une grande complexité. Elle mériterait une réflexion approfondie, d'abord sur le vaccin et le Covid. Malheureusement, celle-ci n'est presque jamais possible, tant le climat sur ce sujet est émotionnel. J'ai des amies et amis avec lesquels je renonce à l'aborder tant leur réaction est vive dès que le mot " vaccin " est prononcé.

Pour avancer, il faudrait pouvoir, calmement, examiner les aspects positifs et les aspects problématiques du vaccin.

Il faudrait pouvoir réfléchir aussi aux logiques qui sous-tendent nos choix : quelle place pour la solidarité dans un discours - comme il y en a tant - qui parle en " mon corps ", " ma santé ", " ma liberté " ... MOI ? Et aussi quelle place pour des interrogations dans une logique sanitaire qui laisse le champ libre aux profits scandaleux des pharmas ?

Bien des jeunes ne disposent d'aucune information sérieuse et ne regardent jamais, par exemple, les excellentes émissions de la télévision Suisse romande sur le sujet, avec des spécialistes indépendants des pharmas tels que le professeur Didier Pittet de l'hôpital cantonal de Genève.

Le risque zéro n'existe pas. N'importe quel médicament (même des huiles essentielles provenant de plantes !) comporte des risques ! En ce qui concerne le Covid, il peut être dévastateur, même chez des jeunes, et avoir des effets extrêmement lourds chez des personnes qui souffrent d'un Covid long.

Actuellement, le vaccin me semble être la moins mauvaise solution pour protéger la majorité de la population. En même temps, il n'est pas, à mon avis, une solution d'avenir. Le virus ne va certainement pas disparaître. Il faudra apprendre à vivre avec et découvrir des médicaments efficaces et peu coûteux pour soigner les malades du Covid. Mais ces médicaments ne rapporteraient presque rien et donc aucune recherche sérieuse n'est faite, à ma connaissance, dans ce domaine.

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En qui concerne notre Eglise, dont les autorités vaudoises ont choisi d'ignorer notre association malgré des invitations répétées au dialogue et à la collaboration, il lui reste à vivre une transition qui lui permettra de prendre enfin la parole sur des sujets tels que les soins infirmiers et le certificat Covid, dont les enjeux éthiques sont de première importance.