Depuis la Réforme au 16e siècle, le statut du prêtre protestant n’est plus hiérarchique. Pour Martin Luther, le premier des Réformateurs, « nous sommes tous prêtres ». Le prédicateur n’a pas la fonction de médiateur entre Dieu et l’humanité. Dans le protestantisme, la relation au divin est personnalisée. De ce fait, il n’existe pas de modèle standard pour exercer une fonction pastorale. Le pasteur n’en suscite pas moins une attente de la part des fidèles qui exigent de lui un comportement exemplaire sur le plan de la morale, de la probité et du dévouement.

Chargé d’interpréter la Bible et ses 66 livres différents, le prédicateur opère nécessairement des choix dans le type d’ouvrages ou de passages qu’il met en avant. Il a des convictions et un caractère qui déteignent sur son activité. Les pasteurs, femme ou homme, sont ainsi des figures complexes, riches, passionnantes.

« Silence, on prêche ! » présente deux manières de rendre compte de la diversité de la figure du pasteur protestant. Avec la projection d’un montage de huit extraits de films, on peut observer comment des prêtres protestants prennent vie dans des contextes variés, romanesques, tragiques ou burlesques. De son côté, l’artiste genevoise Albertine a créé cinq robes pastorales pour illustrer différentes manières d’incarner le rôle de pasteur.

Au Musée international de la Réforme, jusqu'au 27 septembre

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