Les boîtes à livres, une nouvelle combine pour transmettre sa foi?

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Les boîtes à livres, une nouvelle combine pour transmettre sa foi?

23 août 2018
Déposer des livres dans d’anciennes cabines téléphoniques, transformées à cet effet, et en emporter. Le principe des boîtes à livres fleurit en Suisse depuis 2015. Parmi les romans et autres manuels en tout genre, des ouvrages religieux viennent se faire une place.

«Cinquante nuances de Grey», «La fille du train», «Un goût de cannelle et d’espoir», mais aussi «Coeurs unis de Jésus et Marie», «Les Saintes Écritures, traduction du Nouveau Monde» ou encore «Jean-Paul II, entrez dans l’espérance», voici un petit aperçu de ce qui se trouve dans les boîtes à livres lausannoises. En 2015, la première cabine téléphonique de Suisse a été transformée en zone d’échanges de bouquins. Le principe est simple: chacun peut y déposer des ouvrages dont il n’a plus envie et prendre ceux qu’il souhaite. Si les romans garnissent majoritairement ces minis bibliothèques, Protestinfo a découvert en farfouillant dans nombre d’entre elles différentes sortes d’ouvrages religieux, tels que des témoignages de croyants, des fictions morales voire carrément des flyers publicitaires. Alors que la diffusion de la religion heurte certaines sensibilités, les boîtes à livres sont-elles prêtes à accueillir n’importe quel style d’écrits?

Sur le site de la Nuit de la lecture qui régit les différentes boîtes à livres lausannoises, une charte précise que «les livres à caractère haineux, dégradants pour la personne humaine où faisant du prosélytisme» n’ont pas leur place. «Nous ne sommes pas antireligieux, par exemple la Bible, la Torah ou encore un ouvrage sur la vie de Saint-François d’Assise est bienvenu. Par contre, les livres qui font de la publicité pour telle ou telle communauté religieuse sont systématiquement retirés. Par exemple, des flyers promouvant l’Église de scientologie. Mais ce phénomène est marginal», explique Xavier Vasseur, fondateur de la Nuit de la lecture.

Des bénévoles sont chargés de faire le tour des boîtes pour remettre de l’ordre et retirer les indésirables. «On trouve parfois des cassettes VHS ou des dvds, voire même d’autres objets qui n’ont clairement pas leur place», constate Xavier Vasseur qui souligne que dans l’ensemble tout fonctionne plutôt bien. D’ailleurs, les boîtes fleurissent un peu partout. Le site de la Nuit de la lecture en répertorie une cinquantaine, mais «je pense qu’il y en a au moins une centaine à travers la Suisse romande», souligne Xavier Vasseur. Le concept marche tellement bien que plusieurs cabines téléphoniques voient des sacs remplis de livres s’accumuler. Quant aux faits d’apporter des ouvrages religieux… un moyen de partager sa foi ou simplement de s’en débarrasser?

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