70 ans du Conseil Œcuménique: les combats du COE (3/6)

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70 ans du Conseil Œcuménique: les combats du COE (3/6)

16 juillet 2018
L’œcuménisme tel qu’il est envisagé au COE n’est pas un long fleuve tranquille, réunissant de doctes théologiens qui dissertent sur les dogmes. C'est un engagement incluant des éléments éthiques, politiques et interculturels.

Créée après la 2eguerre mondiale à Amsterdam puis installée à Genève, cette institution s'est construite sur un ADN d’engagement, celui de la réconciliation de peuples divisés par la guerre. En 1948, chercher l’unité de l'Église, c’est construire un monde de justice et de paix en Europe. Puis rapidement c'est à l'échelle du monde que l'ADN du COE déploiera ses possibles.

Pendant la guerre froide, la présence des églises orthodoxes va donner à cette institution une place toute particulière. Murés et persécutés derrière le rideau de fer, les orthodoxes russes vont trouver à Genève l'air du dialogue intra orthodoxe et oecuménique. Mais c'est vers la corne de l'Afrique que son engagement sera le plus intense. Les programmes de lutte contre le racisme via l'ANC de Nelson Mandela seront l'un des combats les plus fameux du COE, suivis de la résistance contre les dictatures en Amérique-Latine.

Une fois le rideau de fer tombé, le sud et l'Asie jouent les premiers rôles. Les églises chinoises rejoignent le COE en 1991, lors de l'Assemblée de Canberra. Le conflit intercoréen mobilise des énergies : comment aider les Coréens à se réconcilier, eux qui, au sud au moins, ont trouvé dans le christianisme une voie qui leur convient ? Ce combat continue.

Décryptage avec deux experts et acteurs du mouvement oecuménique, Huibert Van Beek, secrétaire émérite du Forum chrétien mondial et Théo Büss, pasteur et journaliste

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