L’Église vaudoise, un pas après l’autre

Image d'illustration / © iStock/g-stockstudio
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L’Église vaudoise, un pas après l’autre

8 septembre 2020
L’Église réformée vaudoise dessine son avenir dans un processus participatif entre son exécutif et le synode. Au cœur des débats, la place de la jeunesse.

Une vision commune dans une Église attachée à un ADN multitudiniste relève du défi. Réunis en session extraordinaire le 5 septembre à Denges, les délégués au synode (organe délibérant) de l’Église réformée vaudoise (EERV) ont alors décidé de s’attaquer à une telle vision dans un processus participatif avec le Conseil synodal (exécutif), en vue du programme de législature annoncé pour décembre.

Une jeunesse déprimée

Comme prévu, le Conseil synodal a présenté un état des lieux et sa vision pour l’EERV. Un rapport qui a généré plusieurs heures de débat.

Les chiffres relevés par l’exécutif font état du recul du nombre de réformés, de la baisse du nombre de jeunes terminant le catéchisme et de l’urgence à créer du lien avec les familles. Un constat qui «impose d’accélérer le passage vers une nouvelle manière d’être Église», lit-on dans le rapport. Quant à la vision, elle se résume en un slogan: «Mobilisée par l’Évangile de Jésus-Christ, notre Église participe activement à l’humanisation de la société au sein d’une Création à soigner». Elle se fixe comme priorité stratégique la création de liens avec la jeunesse vaudoise qui vit «soit dans l’urgence, soit dans la déprime, soit dans le j’m’en foutisme» et que l’EERV ne parvient plus à rejoindre. La photographie du canton a été jugée déconnectée de la réalité, insatisfaisante et pessimiste par plusieurs délégués. Saluée par certains, la vision n’a, quant à elle, pas fait l’unanimité. D’aucuns lui reprochent le peu d’ancrage théologique, un flou de vocabulaire et le manque d’identité propre. Néanmoins, nombreuses ont été les interventions exprimant le désir de partir à la rencontre des jeunes et de les accompagner dans leur quête de sens.

Mais la vision de l’exécutif n’est pas son programme de législature. «Nous avons une vision, elle n’est pas parfaite, mais avançons!», affirme Julian Woodford qui a usé de la métaphore: «Un homme qui marche va plus vite que quatre savants assis par terre». Face à des visions multiples et nombreuses, les délégués ont finalement préféré prendre acte de la vision du Conseil synodal, plutôt que de l’adopter. Ils ont par contre approuvé le processus participatif qui sous-tend cette vision. Et décidé de la mise en place d’un groupe de travail, en vue du synode de décembre, date à laquelle le programme de législature sera soumis. Cette décision permet à l’organe délibérant de poursuivre le débat, de réfléchir ensemble à l’Église que souhaite être l’EERV et à la façon dont elle compte l’incarner.

Mais aussi

Durant sa session, le synode a également adopté une modification du Règlement ecclésiastique relatif à l’institution de l’Autorité de surveillance des fondations ecclésiastiques liées à l’EERV. L’assemblée a aussi ratifié le toilettage de la convention d’exécution 2020-2024 entre l’EERV et la Fédération ecclésiastique catholique romaine vaudoise pour les missions au service de tous exercées en commun.

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