Nouvelle date pour la messe à la cathédrale

La cathédrale Saint-Pierre est un lieu de culte exclusivement protestant depuis 1536 / ©Alain Grosclaude
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La cathédrale Saint-Pierre est un lieu de culte exclusivement protestant depuis 1536
©Alain Grosclaude

Nouvelle date pour la messe à la cathédrale

Oecuménisme
Repoussée à deux reprises en raison de la crise sanitaire, la messe prévue à la cathédrale Saint-Pierre aura finalement lieu le samedi 5 mars, à 18h. Chacun sera le bienvenu à cette célébration.

L’invitation lancée en 2019 par le Conseil de paroisse de Saint-Pierre «d’ouvrir les portes de la cathédrale à l’Eglise catholique romaine pour la célébration d’une messe exceptionnelle» sera concrétisée début mars, lors du premier week-end du carême. Néanmoins ce geste symbolique continue à susciter de nombreuses oppositions.

Lors de la dernière Assemblée de paroisse, un quart des votants s’était prononcé contre cette invitation, amenée à rester un événement unique. Une minorité que ne comprend pas Daniel Pilly, le président du Conseil de paroisse: «Les gens sont attachés à la cathédrale en tant que symbole de la Réforme. Pourtant, pour nous, protestants, les traditions et les symboles ne sont pas déterminants. Ce n’est pas notre façon de voir les choses.»

Ce geste adressé à la communauté catholique romaine s’inscrit «dans un cheminement œcuménique qui a rapproché nos deux Eglises ces soixante dernières années», rappelle Daniel Pilly. De nombreuses paroisses protestantes et catholiques collaborent étroitement depuis plusieurs décennies à Genève. Une célébration œcuménique a, d’ailleurs, lieu chaque année à la cathédrale dans le cadre de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.

Cette proposition de célébrer une messe à la cathédrale est étroitement liée aux excellentes relations, tissées de longue date, entre la paroisse et le vicaire épiscopal pour le canton de Genève, Pascal Desthieux. Le mandat de ce dernier se terminant prochainement, il n’était pas question de repousser une nouvelle fois la date, malgré le contexte sanitaire incertain. D’autant plus que l’abbé a été partie prenante de ce projet depuis le début. «Ce sera un temps important pour la fraternité entre nos communautés. Nous avons de nombreuses choses en commun. Nous nous respectons et nous nous apprécions. Une messe à la cathédrale ne va pas nous faire perdre notre identité, ni à la cathédrale son identité de temple protestant. Nous ne remettons pas en question l’Histoire. Je trouve cette querelle un peu dépassée. La cathédrale doit être ouverte à toutes les confessions chrétiennes», conclut Daniel Pilly

Côté pratique

Cathédrale Saint-Pierre.
Dimanche 23 janvier, 18h, célébration œcuménique pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.
Samedi 5 mars, 18h, messe.

Chacun est le bienvenu à ces deux événements, qui auront lieu selon les normes sanitaires en vigueur à ces dates-là.