Rendre un dernier hommage à son animal dans la presse

Une publicité pour la nouvelle offre de 24heures / ©Max Idje
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Une publicité pour la nouvelle offre de 24heures
©Max Idje

Rendre un dernier hommage à son animal dans la presse

Les quotidiens 24heures et la Tribune de Genève proposent une nouvelle rubrique dévolue à des hommages pour les animaux de compagnie décédés. Une offre qui répond à la demande des lecteurs.

«Les étapes du deuil face à la perte de son animal domestique sont identiques à ce qu’on peut ressentir lors du décès d’un être humain, hormis le fait qu’elles ont tendance à durer moins longtemps. La personne a le sentiment d’avoir perdu une partie d’elle-même, elle ressent une profonde tristesse. Quand ce deuil n’est socialement pas reconnu, la souffrance est d’autant plus forte, car la personne ressent de la honte», explique Véronique Servais, psychologue et professeur d’anthropologie de la communication à l’Université de Liège, en Belgique.

Mais la reconnaissance sociale de ce deuil progresse, il est désormais possible de rendre un dernier hommage à son animal domestique dans les pages des quotidiens 24heures et la Tribune de Genève. «Nous avons constaté une demande de la part des lecteurs pour ce type d’offres, et nous avons voulu y répondre», souligne Simon Koch, responsable de la communication en Suisse romande de Tamédia, la société qui édite les deux titres. Cette nouvelle offre a été lancée le 12 mars dernier et la rubrique «En souvenir» paraîtra dans les éditions du samedi, à la page des annonces dites «classées». «Ce rendez-vous pourrait être amené à évoluer, notamment avec une présence en ligne», ajoute le responsable.

Exprimer son chagrin publiquement

«Le fait de pouvoir exprimer son deuil publiquement légitime le chagrin. C’est important de célébrer le départ, de pouvoir dire à quel point l’animal comptait. Par le passé, ce n’était pas légitime. La personne qui parlait de la perte de son animal domestique risquait d’entendre: “mais ce n’est qu’un chien!”», affirme Véronique Servais qui a mené plusieurs études sur les relations homme-animal.

Pour l’instant, aucun hommage n’a encore été publié dans les quotidiens, «mais nous avons eu des questions sur cette nouvelle offre», précise Simon Koch. Les tarifs sont les mêmes que pour les annonces «classées» conventionnelles, soit entre 60 et 120 francs environ. Ces deux titres sont les seuls du groupe Tamédia à offrir cette possibilité à leurs lecteurs. «Les gens ont toujours été très attachés à leurs animaux. Ce qui a changé est le fait de pouvoir exprimer cet attachement. Il s’agit d’une validation sociale de la souffrance», constate Véronique Servais.

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