Les vacances, symbole de réussite sociale?

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Les vacances, symbole de réussite sociale?

Edito
Les voyages ont bien des vertus, mais le tourisme est devenu une industrie de masse aux forts impacts sociaux et environnementaux. Cette année si particulière remet en question notre rapport au voyage.

Avez-vous remarqué comment l’affirmation «Je suis bientôt en vacances», appelle presque automatiquement la question: «Tu pars où?». A une époque où l’on investit énormément dans son intérieur pour en faire un véritable cocon de bien-être, il semble impossible de s’y ressourcer plusieurs jours d’affilée. «C’est révélateur du besoin de divertissement, impossible de se retrouver seul face à soi-même, seul face à ses questions existentielles», évoquait une connaissance.

Il est probable que les voyages soient plus que de simples divertissements. Partir à la rencontre d’autres cultures, se confronter à d’autres réalités nous transforme. Changer d’air en couple ou en famille permet de renforcer nos relations avec nos proches. C’est pourquoi la plupart d’entre nous aiment tant voyager, même si cette activité est rarement de tout repos.

Mais le revers de la médaille, c’est que nos imaginaires de voyageurs ont été largement influencés par le marketing d’un secteur économique puissant, et que les voyages qui nous font rêver sont rarement neutres en termes écologiques et sociaux. Un marché dans lequel notre pays tire son épingle du jeu.

Comme d’autres produits de consommation, les souvenirs de vacances que l’on pourra raconter à la rentrée sont de forts marqueurs de statut social. A tel point qu’on pourrait se demander si les vacances restent vraiment synonymes de liberté. En cette année si particulière où nos projets ont été bouleversés, si l’on réfléchissait un peu, avant de changer d’air?

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