Être-re

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Être-re

Édito
Je me souviens de la publicité d’un voyagiste, qui nous promettait, voilà une vingtaine d’années, d’«être-re». Dans une mer azur, au son d’un morceau de jazz savamment choisi, on voyait une famille épanouie. La promesse? En vacances, il est possible de vivre à son rythme, d’entretenir des liens de qualité, de vivre en connexion avec la nature. D’être pleinement soi. Libre.

Beau programme. Mais pourquoi ce mode de vie devrait-il se limiter à quelques jours de congés par an – et n’être réservé qu’aux familles qui ont les moyens de s’envoler sous les tropiques? Si cette promesse est devenue un argument marketing, c’est que notre quotidien pose sérieusement question.

Face à cela, de nombreuses personnes tentent de trouver une nouvelle voie. Et la vie en communauté – à la sauce 2021 et non plus 1960 –, que nous explorons dans ce numéro, offre des réponses intéressantes. Pouvoir changer ses «conditions matérielles d’existence» (partager un jardin et produire sa nourriture, bénéficier d’espaces de vie plus grands, pouvoir opter pour un logement à la campagne, etc.), c’est s’offrir le luxe d’un autre rapport au temps, au travail et à la vie.

La communauté est-elle le prix à payer ou la condition de cette métamorphose individuelle? Sans doute un peu des deux: sans elle, difficile d’acquérir un lieu à soi. Grâce à elle, combien de transformations intérieures sont permises?

Evidemment, ce choix n’est pas sans risque. Il faut prendre conscience qu’il réunit les conditions facilitatrices pour des relations toxiques, voire l’emprise d’une personne sur une autre. Surtout, la tentation de repli sur sa microsociété est toujours présente, notamment en cette période de crise sanitaire où le phénomène communautaire a pu cristalliser des dérives sectaires. 

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