Les Églises demandent une meilleure protection pour les mineurs réfugiés

Groupe de réfugiés afghans quittant la Serbie en 2015. / © iStock/RadekProcyk
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Groupe de réfugiés afghans quittant la Serbie en 2015.
© iStock/RadekProcyk

Les Églises demandent une meilleure protection pour les mineurs réfugiés

Ref.ch, le portail des réformés/Protestinfo
20 mai 2020
À l’occasion du dimanche des réfugiés, les trois Églises suisses et la communauté juive soulignent les problèmes massifs auxquels sont confrontés les enfants des régions en crise. Ils posent des exigences concrètes en matière de politique et de droit.

«Pas de génération perdue», tel est le thème du Dimanche des réfugiés du 21 juin, choisi par l’Église évangélique réformée de Suisse, la Conférence des Évêques suisses, l’Église catholique chrétienne de la Suisse et la Fédération suisse des communautés israélites. Dans un appel commun récemment publié, les quatre communautés soulignent les problèmes auxquels sont confrontés les mineurs dans les zones de guerre et de crise. Rien qu'en Syrie, par exemple, 60% des mineurs ont besoin d'une aide humanitaire, deux millions d'enfants ne peuvent pas aller à l'école et 3,3 millions sont exposés au danger constant des mines.

En revanche, dans les camps de réfugiés et les centres d'accueil, on fait rarement la distinction entre enfants et adultes, affirment les communautés religieuses dans leur appel. Les enfants sont donc «tout aussi démunis face à la violence et aux abus des adultes qu'ils sont à la merci des autorités et d'une bureaucratie qui ne prête pas ou pas suffisamment attention aux besoins spécifiques des enfants».

«L'espoir d'un avenir pacifique»

Les quatre institutions religieuses suisses voient une contradiction flagrante entre la façon dont ils sont traités et la protection dont ils ont besoin, le fait qu’ils sont des «bénédictions divines», et qu’ils ont de la valeur pour leurs pays d'origine: «Les pays qu’ont dû fuir ces enfants perdent leur propre avenir». Par conséquent, l'avenir des régions en crise et «l'espoir d'un avenir pacifique et humain» dépendent également de la manière dont nous les traitons.

Les trois Églises nationales et la Fédération suisse des communautés israélites posent donc des exigences concrètes en matière de politique et de droit. Il s'agit notamment d'un hébergement approprié dans les camps d'accueil ou d'une information complète des enfants dans leur langue et à leur niveau. En outre, les regroupements familiaux doivent être accélérés et un «accès constructif à l'éducation» doit être rendu possible.

Une action de grande envergure

Le Dimanche des réfugiés dans les Églises est célébré en relation avec la Journée nationale des réfugiés, une vaste campagne de sensibilisation organisée par l'Organisation suisse d’aide aux réfugiés depuis 1980. Cette année, elle tombe le 21 juin.