Aumôniers des hôpitaux genevois, «Notre rôle est mieux compris»

De gauche à droite : Jérémy Dunon, Nathalie Schopfer, Peter Cizniar et Anne-Laurence Cornaz Gudet font partie de l’aumônerie protestante des HUG. / © Alain Grosclaude
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De gauche à droite : Jérémy Dunon, Nathalie Schopfer, Peter Cizniar et Anne-Laurence Cornaz Gudet font partie de l’aumônerie protestante des HUG.
© Alain Grosclaude

Aumôniers des hôpitaux genevois, «Notre rôle est mieux compris»

28 septembre 2021
Hôpital
La pandémie a chamboulé le quotidien des aumôniers des hôpitaux, qui se sont réinventés pour maintenir les liens avec les patients, les soignants et les bénévoles.

Lors du confinement de mars à mai 2020, les aumôniers des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) n’avaient pas été autorisés à continuer leur travail habituel. Ils n’avaient pu intervenir que sur appel. «Nous étions deux en permanence, c’est-à-dire 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. Nous avons visité des personnes et nous avons pu donner de leurs nouvelles à leur famille. Grâce à la tablette mise à notre disposition, nous avons également pu organiser des Zoom avec leurs proches», se rappelle Nathalie Schopfer.

Lors de la deuxième vague, débutée en octobre 2020, les aumôniers avaient cette fois été «classés» dans la catégorie du personnel. Ils avaient alors renforcé leur présence dans les lieux où les besoins se faisaient le plus ressentir: les soins intensifs, les hôpitaux de Loëx et des Trois-Chêne. «Nous avons rapidement pris conscience de l’épuisement des soignants et nous avons souhaité être disponibles pour eux. Nous avons instauré une permanence d’écoute où nous leur offrions café et biscuits. Le personnel annexe, notamment les nettoyeurs, s’y arrêta aussi volontiers», précise Nathalie Schopfer.

Les aumôniers ont également régulièrement organisé des cérémonies avec de la musique, une méditation et un temps de silence pour aider les soignants à exprimer ce qu’ils vivaient. «Ils ont connu des situations tragiques. Cela a été très lourd pour eux. Ce n’était pas l’objectif, mais notre présence en tout temps et ces cérémonies ont développé des liens qui ont contribué à notre meilleure intégration, à une certaine reconnaissance de notre travail et à une meilleure compréhension de notre rôle. Depuis, les équipes soignantes font appel à nous plus fréquemment», se réjouit Nathalie Schopfer. Le ministère d’aumônier, c’est tout d’abord la visite. «La Covid a augmenté l’isolement, la solitude des gens et la demande de visites, notamment le dimanche», précise Nathalie Schopfer. D’autant plus que les traditionnelles célébrations religieuses sont suspendues dans les hôpitaux depuis mars 2020. Afin de maintenir un lien avec les patients autant qu’avec les bénévoles – qui en temps normal effectuent des visites ou qui amènent les patients aux cérémonies – les aumôniers protestants ont développé des contenus cultuels, des textes et des méditations tout d’abord pour Facebook, avant de lancer leur chaîne YouTube (voir encadré): «Nous avons le projet de continuer à développer notre présence sur les réseaux sociaux. Nos vidéos, capsules et propositions de méditations s’adressent, d’ailleurs, à tout le monde.»

Côté numérique

Vous pouvez découvrir l’activité et la présence des aumôniers sur Facebook (Aumônerie protestante des HUG), sur YouTube (Aumônerie protestante des HUG) et sur www.polesante-ge.ch.

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