Les réformés lucernois sont appelés aux urnes

Les pasteurs lucernois ne devraient plus être nommés par les paroissiens. / ©Smartboy10/iStock
i
Les pasteurs lucernois ne devraient plus être nommés par les paroissiens.
©Smartboy10/iStock

Les réformés lucernois sont appelés aux urnes

Ref
22 novembre 2018
Le 9 décembre, les réformés lucernois voteront sur la nouvelle loi sur le personnel de l’Église. Un référendum s’opposant à la décision du synode a été lancé pour empêcher les pasteurs de ne plus être élus par les paroissiens.

Le Conseil synodal (exécutif) de l'Église réformée du canton de Lucerne soutient la nouvelle loi sur le personnel, adoptée par le synode (organe délibérant) en mai dernier, selon laquelle les pasteurs ne seront plus nommés ni révoqués par les paroissiens, mais par la direction de l’Église.

Le Conseil synodal se veut néanmoins rassurant: «L’élection du conseil paroissial par le peuple est incontestée». Dans la procédure de sélection des nouveaux pasteurs, la codétermination des paroissiens est également garantie à l'avenir. Avec la nouvelle loi, le charisme et la compétence des pasteurs continueraient à façonner la vie des paroisses. Le Conseil synodal soutient en outre que la nomination par la direction de l'Église, démocratiquement élue, raccourcit la procédure de candidature et que la nouvelle loi sur le personnel règle plus clairement les conflits et la protection des employés.

Les pasteurs s’opposent

Le Chapitre des pasteurs (ndlr : association des pasteurs) de Lucerne voit les choses différemment. Dans une déclaration, il demande aux électeurs de considérer que l'élection paroissiale par les paroissiens est un élément central de la vision de la Réforme. Si l'élection populaire est abolie, le Chapitre des pasteurs rejettera la nouvelle loi sur le personnel.

Fin mai, le synode a adopté la nouvelle loi sur le personnel par 35 voix contre 15. L'abolition des élections populaires a fait l'objet d'une controverse préalable. Les opposants se sont plaints que l'abolition des élections populaires était antidémocratique et menaçait la libre proclamation du message biblique. La commission «Pro Volkswahl - Nein zum Personalgesetz» (Pour des élections populaires - Non à la loi sur le personnel) a organisé le référendum.