Un bagage à fouiller

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Un bagage à fouiller

APPROFONDISSEMENT
Anaïs Odile Vogelsperger et Brenda Dell ’Anna suivent le cours à option Religion et éthique au gymnase de Bienne. Retour sur leurs souvenirs de cette branche dans le cadre de l’école obligatoire et sur leurs motivations à poursuivre cet apprentissage.

Bien qu’offrant des bases, le cours Religion et éthique dispensé à l’école obligatoire reste souvent un souvenir assez flou pour de nombreux élèves. «Nous n’avons eu cette branche qu’à l’école primaire, c’est-à-dire jusqu’en 8e Harmos. Pour moi, elle n’était pas très importante et j’avoue que je ne me rappelle plus grand-chose», note Brenda Dell ’Anna (18 ans). 

Sa camarade de classe, Anaïs Odile Vogelsperger, se souvient de grandes notions en lien avec la création et le Big Bang et de repères historiques qu’elle comprend bien mieux aujourd’hui: «A cet âge, on n’a pas encore conscience de nombreuses notions que l’on acquiert seulement plus tard.»

Base fondamentale

Les deux gymnasiennes s’accordent sur l’importance d’enseigner une telle matière dans le cursus scolaire obligatoire. «Les religions occupent une grande place dans le monde. On ne les connaît souvent pas bien. En apprendre plus permet de mieux les comprendre et d’appréhender différents points de vue. C’est très enrichissant», soutient Brenda Dell ’Anna. «Cela donne une clé de lecture pour comprendre certaines polémiques qui font la une des médias», ajoute Anaïs Odile Vogelsperger. Elle fait, notamment, référence à l’extrémisme islamique et aux nombreux amalgames qui en découlent. 

Prendre du recul

Ces connaissances, elles ont pu les approfondir dans le cours à option qu’elles suivent depuis deux ans. «Nous approchons les questions religieuses de manière analytique, avec intelligence. J’apprécie le fait de s’intéresser au contexte historique dans lequel certaines religions sont nées. Cela aiguise le sens critique et permet de prendre du recul pour se concentrer sur l’essentiel, qui est le lien avec l’autre et l’amour universel prôné par chaque croyance.» 

Un intérêt partagé par Brenda Dell ’Anna, qui envisage de poursuivre des études dans ce domaine: «Dernièrement, je suis allée aux portes ouvertes de la Faculté de théologie et des sciences des religions de l’Université de Lausanne et je suis très intéressée à m’y inscrire.» 

Reportages ! 

Retrouvez notre série de reportages dans les écoles suisses dès le numéro de mars 2021.