Les parents ont la parole

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Les parents ont la parole

10 mai 2001
Vincent aura passé une année scolaire à l'école Aquarelle à Yverdon-les-Bains
Et si le petit garçon de 5 ans n’y retournera pas à la prochaine rentrée, c’est uniquement pour des questions d’organisation familiale. Isabelle, sa mère, ne regrette pas du tout l’expérience. "Vincent avait à la fois besoin d’être cadré et de se sentir libre d’exprimer une imagination plutôt débridée. Nous avons vraiment le sentiment que sa personnalité a été respectée. »

Isabelle Passera est organiste et connaît bien le milieu réformé. « J’ai souvent entendu que nous mettions notre enfant dans une secte ; qu’il était bon pour le bourrage de crâne. Il a reçu un message de foi par des gens engagés différemment. Aujourd’hui, il nous semble qu’il la vit au quotidien, que Dieu est présent dans ses interrogations. » Cet apport disparaîtra-t-il pas dès que Vincent aura réintégré l’école publique ? « Il n’y a pas de raison. Il a toujours eu des copains qui lui disaient que Dieu n’existait pas. »

Scarlett et Claude Guillemin font partie des rares parents dont la motivation première n’est pas la foi. « Notre petite fille vient de Roumanie. Arrivée en Suisse à 4 ans, elle accuse un important retard dans son développement. L’école publique ne la voulait plus ». Andréa entre donc à 7 ans dans une classe d’Aquarelle. Elle y fera ses quatre premières années de primaire. « Je crois qu’elle y a été très heureuse, note sa maman. Je n’y ai pas rencontré d’extrémisme, juste des gens qui donnaient beaucoup. Et je leur en suis infiniment reconnaissante. »