En vedette de cette création, Etty Hillesum et Martin Luther King, une jeune Hollandaise juive, morte à Auschwitz, et le pasteur baptiste américain, apôtre de la non-violence. De cette improbable rencontre, Christian Vez, pasteur en charge des jeunes à Yverdon-les-Bains, a fait un spectacle mis en musique par deux tout jeunes compositeur de la région, Juliane Dind et Yves Hurlimann. Représentations à Neuchâtel, Yverdon-les-Bains et à Ste-Croix.

Pour Christian Vez, animateur de jeunesse de l’Eglise réformée dans la région d’Yverdon-les-Bains, Etty Hilesum et Martin Luther sont les porte-parle de notre époque. Les deux figures ont en commun une forte spiritualité et une vie offerte, qui fait écho à la passion du Christ et permet de mieux comprendre la parole de Jésus : « Celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera ». C’est ce qui a décidé l’animateur à les mettre au centre de son Oratorio.

Victime des camps de concentration d’Auschwitz, Etty Hillesum, a accomplidans le dénuement le plus total un cheminement intérieur lumineux, tandis que Martin Luther King s’est jeté dans l’action à la tête du mouvement des Noirs en faveur de la reconnaissance de leurs droits civiques, avant d’être assassiné.

§Trio rôdéA partir de ces deux personnalités très différentes, Christian Vez a construit un oratorio qui confronte les paroles fortes des deux personnages. Juliane Dind, éducatrice et Yves Hurlimann, musicien, ont mis en musique le livret du pasteur yverdonnois. Il faut dire que le trio n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il a monté il y a deux ans une comédie musicale, « A l’ombre du dernier soleil » qui a été suivie par plus de 2000 spectateurs. L’Oratorio, pour sa part, allie les harmonies classiques et contemporaines,avec des sonorités empruntées au gospel et à la musique traditionnelle juive.

Le librettiste et les deux compositeurs ont rallié à leur projet la chorale A Capella d’Yverdon-les Bains, renforcée par des chanteurs de la région, en tout 70 choristes, 11 musiciens pour la plupart professionnels, et 3 jeunes solistes qui s’attellent à l’œuvre sous la direction d’Yves Hurlimann.

Des sponsors ont été trouvés, non sans difficultés, - le budget de l’aventure tourne autour de 20'000 francs - , les bénévoles ne comptent pas leur temps, les répétitions de la liturgie chantée s’enchaînent actuellement à un rythme soutenu.