Vers la création d’un collectif romand contre une violence omniprésente

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Vers la création d’un collectif romand contre une violence omniprésente

30 septembre 2008
Plusieurs organismes veulent créer un collectif romand pour la non-violence à l’occasion de la deuxième édition de la journée internationale de la non-violence ce jeudi 2 octobre, anniversaire de la naissance du Mahatma Gandhi
Le but est de mieux relayer les actions contre la violence, et de rappeler qu’elle est présente à tous les niveaux, de la cellule familiale au monde politique, en passant par le cadre professionnel.Pour Pascale Schütz, secrétaire associative du Centre pour l’action non-violente (CENAC, anciennement Centre Martin Luther King), les voix de la non-violence ne se feront jamais assez entendre. C’est ce qui l’a poussée à proposer un collectif romand pour la non-violence. « Il en existe déjà un en Suisse alémanique, où beaucoup d’activités sont organisées. Ce centre a d’ailleurs l’idée d’organiser un prix pour la non-violence ».

Le but du collectif romand est de mieux fédérer l’action des différents organismes impliqués dans la non-violence, comme le CENAC, Eirene, Graines de Paix ou le Service civil international entre autres. « Nous pourrions améliorer notre échange d’informations et éparpiller les actions sur les différents cantons en étant organisés en collectif », précise Pascale Schütz. En outre, il s’agit aussi de réunir les forces des associations signataires et organiser chaque 2 octobre un ou plusieurs événements en Suisse romande, pour diffuser les messages de paix et de non-violence, entre autres par des actions d’éducation et de sensibilisation.

L’enjeu est également de créer des synergies entre les membres de ce collectif pour donner une meilleure visibilité à leurs objectifs, et mieux faire les entendre, car « nous avons peu d’échos », rappelle Pascale Schütz. Les organismes impliqués dans la non-violence sont pourtant nombreux, et ce thème paraît de plus en plus connu. Un tel collectif est-il nécessaire ou n’est-il pas redondant par rapport à l’implication de ces différents organismes ? « Il faut sortir du portrait utopique qu’on se fait de la non-violence, répond Pascale Schütz. Car la violence est partout : dans la société, au sein de la famille, au travail, en politique et dans les relations internationales. Chaque organisme a des prestations de service différentes. Il faut montrer les particularités de chacune pour mieux les faire connaître ».

Ce collectif pourrait donc voir le jour ce jeudi 2 octobre, « Nous évaluerons jeudi la pertinence de cette proposition de constituer un collectif romand. Il risque de ne pas voir le jour ». Les associations concernées devront évaluer bien sûr les coûts éventuels de la mise en place de ce collectif.