Les hommes et les femmes pourront pleurer ensemble

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Les hommes et les femmes pourront pleurer ensemble

Michele Chabin
23 décembre 2014
A la suite d’un accord, deux sociétés juives de pompes funèbres autorisent les femmes à se joindre aux hommes lors des services funéraires. Jusqu’à maintenant les individus de sexe opposé étaient séparés lors des cérémonies dans les cimetières.

Photo: Le cimetière Le Mont des Oliviers, à Jérusalem. CC (by-sa 3.0)

(RNS-Protestinter)

Jérusalem – Deux sociétés de pompes funèbres juives ont accepté de ne plus séparer les femmes des hommes lors des funérailles, à moins que la famille du défunt demande explicitement qu’ils soient séparés. L’accord conclu sous l’égide de la Cour du District de Jérusalem fait suite à une pétition déposée contre les sociétés de pompes funèbres, Chevra Kadisha en hébreu, dans les villes de Jérusalem et de Rehovot.

La pétition a été déposée conjointement par le département des droits de l’homme de la faculté de droit de l’Université de Tel-Aviv, et le Centre d’action religieuse d’Israël (IRAC: un mouvement du judaïsme libéral), basé à Jérusalem. Jusqu’à maintenant, les entreprises de pompes funèbres en Israël ont ignoré les directives de 2013 du ministère des Affaires religieuses et du procureur général qui interdisaient la ségrégation entre hommes et femmes dans les cimetières.

Les entreprises de pompes funèbres, composées de juifs ultra-orthodoxes dont l’interprétation littérale de la loi juive interdit les interactions entre hommes et femmes n’ayant entre eux aucun lien de parenté, ont déclaré qu’elles suivraient les préceptes édictés par leurs rabbins.

Selon l’accord, qui est pour l’heure en attente de l’approbation du procureur général d’Israël, les panneaux électroniques avec les mots «hommes» et «femmes» seront apportés dans les cimetières nationaux, mais resteront désactivés à moins que la famille ne demande qu’hommes et femmes soient séparés lors de la cérémonie. Orly Erez-Likhovski, le chef du département juridique de l’IRAC, a déclaré que l’accord «faisait partie d’un effort plus large, visant à interdire la ségrégation ou l’exclusion des femmes dans les lieux publics, tels que les autobus et les hôpitaux».

Cet article a été publié dans :

L'édition du 27 décembre 2014 du quotidien fribourgeois La Liberté.
L'édition du 27 décembre 2014 du quotidien genevois Le Courrier.