Joie et beauté au programme du Conseil synodal

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Joie et beauté au programme du Conseil synodal

Joël Burri
9 juin 2016
L’exécutif de l’Eglise réformée neuchâteloise a présenté au Synode (organe délibérant) son programme pour la législature qui s’ouvre

Exprimer la joie et la beauté de l’Evangile; témoigner de sa foi en tant que communauté ouverte, solidaire et accueillante; accompagner les membres sur leur chemin spirituel; et trouver les ressources permettant à l’Eglise d’exercer sa mission, tels sont les quatre objectifs que le Conseil synodal se donne dans la gestion de l’Eglise évangélique du canton de Neuchâtel (EREN) pour la législature à venir. Des lignes directrices qui figurent dans le programme de législature 2016-2020, que l’exécutif a présenté ce mercredi au Synode réuni au Louverain.

Ces axes se concrétiseront par exemple en proposant des formations bibliques, en rénovant le parc immobilier pour satisfaire à des objectifs environnementaux, en formant des bénévoles au dialogue interreligieux et à la rencontre de requérants d’asile, etc.

«Ce programme de législature n’est pas un catalogue de projets et de mesures», a insisté Christian Miaz, président du Conseil synodal. «C’est ce qui habite le conseil synodal.» De fait, loin des mesures concrètes, le document de 16 pages présenté par l’exécutif de l’Eglise, rappelle également un certain nombre de fondamentaux tels que l’identité de l’EREN ou ses valeurs. Le document présente aussi quelques défis qui se posent à l’EREN, tel que la décroissance marquée du nombre de réformés.

Le document a été plutôt bien accueilli par les délégués des paroisses. «C’est une belle audace que de faire figurer la beauté et la joie», a commenté un délégué. Alors que lors du culte synodal, la pasteure Yvena Garraud Thomas a déclaré que lors d’une préparation au Synode, dans sa paroisse, un participant s’était étonné de voir figurer la joie: «Il est vrai qu’elle ne se décrète pas. Je ne peux pas décider: “maintenant, je vais me mettre en mode joie.” Ça ne fonctionne pas comme ça.» Mais dans sa prédication, la ministre a rappelé que la joie est aussi une quelque chose qui se cultive, par l’accueil et en osant la confiance, alors que «pointer du doigt les insatisfactions, les manquements, des frustrations, des crispations, ne prédispose pas à la joie.»


Pas encore de laïc pour présider des cérémonies funèbres

La mesure avait eu un fort retentissement médiatique en juin 2015. Le Synode avait autorisé des laïcs à présider des cérémonies funèbres au sein de l’EREN. Une année après, la conseillère synodale Alice Duport a fait un rapport oral au Synode sur ce projet. «Une seule personne s’est dite intéressée et a suivi un accompagnement personnel. Mais elle a abandonné en cours de route pour des raisons personnelles.»

Cette expérience a toutefois poussé le Conseil synodal à fixer différentes règles d’application de la mesure. Les futurs présidents laïcs de cérémonies devront avoir le soutien d’une paroisse et suivront une formation théologique et pratique. Ils devront en outre suivre un ministre lors d’un stage. Accompagnement des familles, prise de parole en public et préparation d’une prédication font partie des sujets abordés.