Une transition intérieure avec et pour les jeunes

Alexia Rossé, collaboratrice du Laboratoire de transition / © Sophie Brasey
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Alexia Rossé, collaboratrice du Laboratoire de transition
© Sophie Brasey

Une transition intérieure avec et pour les jeunes

La vie en vert
Après plus de six ans d’existence, et le départ à la retraite de son charismatique fondateur, Michel Maxime Egger, le Laboratoire de transition intérieure de l’Entraide protestante (EPER) devient le Laboratoire de transition. Il évolue, pour mieux articuler les expériences intérieures avec l’écologie politique. Explications avec Alexia Rossé, collaboratrice du projet.

Comment l’équipe comblera-t-elle le départ de Michel Maxime Egger ?

ALEXIA ROSSÉ Il était évident qu’on ne pouvait pas remplacer le fondateur par un profil similaire. Tout comme les séries télévisées, une deuxième saison s’ouvre désormais, avec une configuration repensée, pour mieux articuler enjeux intérieurs et extérieurs. L’équipe renouvelée s’étoffe avec des collègues de Suisse alémanique, et avec l’arrivée, côté romand, de Cynthia Illi, dès octobre. Politiquement, elle a été coprésidente chez les Jeunes Vert∙es Vaud, et elle est aussi coache en durabilité pour un programme créé par Romande Energie. 

Le Labo s’est toujours ouvert à des organisations extérieures, est-ce que cela reste le cas ?

Une des grandes chances du Laboratoire, depuis sa création, a été son autonomie, lui permettant de créer et de collaborer de manière très instinctive et émergente. La fusion marque un changement de contexte, mais aussi l’opportunité de mettre le travail du Laboratoire au service des actions de nos organisations. Ainsi, l’EPER souhaite toucher un public jeune, démarche à laquelle le Laboratoire va participer, sans pour autant délaisser le public ecclésiastique et non ecclésiastique auquel il s’est toujours adressé. 

L’urgence climatique est là, mais les réactions de lassitude existent aussi. Comment faire face ?

Il n’est pas toujours facile de faire la part des choses entre l’urgence croissante face aux conséquences du dérèglement climatique et la lenteur d’une mise en action. Pour de nombreuses personnes, cela peut conduire au désespoir, d’autres se coupent complètement du sujet ou réagissent même de manière agressive lorsqu’il s’agit du climat. Pour nous, ce dernier été a davantage mis en évidence l’importance d’une transformation intérieure, afin de trouver une forme d’espérance active, telle que définie par Joanna Macy (théoricienne du travail qui relie, NDLR), qui nous amène à un engagement concret. Ce travail est au cœur du Laboratoire.

Infos: www.transition-interieure.ch

En bref

Le sentier des savoirs

Les Sentiers des savoirs–Suisse, association créée en 2022, se compose d’un réseau de «passeur·euses de savoirs» qui partagent leurs connaissances (savoir-faire et/ou savoir-être) nécessaires à la transition écologique. Dans l’arc jurassien, ils ont mis en place un premier sentier des savoirs qui permet d’apprendre aux côtés de passeur·euses de savoirs de métiers différents, tels que l’agroécologie, la poterie, l’herboristerie, l’apiculture et la boulangerie traditionnelle. Une période test est en cours jusqu’au 10 novembre.

> Infos: sentiers-des-savoirs.ch.

Marche historique

De Genève à Barzheim, 630 km de sentiers pédestres sont accessibles pour se placer dans les pas historiques des huguenots. Une réussite pour l’association, qui s’est lancé ce défi il y a près de dix ans. Sur le canton de Vaud, 250 km de sentiers sont ainsi praticables et rythmés par des animations régulières.

> Infos: via-huguenots-vd.ch.

Théâtre écologique

A la veille de sa mort, François d’Assise écrit son Cantique des créatures. Il rencontre Clara, une jeune femme du XXIe siècle, profondément angoissée par l’avenir compromis de la vie sur notre planète. Eloges du vivant, pièce de Christian Vez, accompagnée de musiques composées par Juliane Dind et Yves Hürlimann, entame une tournée vaudoise au cours du mois de novembre.

> Infos: egliseouverteechallens.ch.