Cette nouvelle offre émanant des Eglises réformées Berne-Jura-Soleure se veut un lieu d'écoute et d'accompagnement pour les questions d'ordre spirituel et existentiel. En dépit des croyances et des pratiques religieuses de tout un chacun, l’annonce d'une maladie incurable, l'âge avançant ou le décès d’un proche renvoient au sens donné à la vie et aux relations. Etre accompagné par un·e professionnel·le de l’écoute et de l'accompagnement spirituel peut apporter « un soutien indéniable ». 

Cet espace existe depuis 2021 pour la partie alémanique du canton de Berne. Depuis janvier, Ellen Pagnamenta, pasteure de la paroisse française de Bienne y occupe un poste à 20%. C’est au travers de ses lectures, notamment les écrits de la psychiatre suisse Elisabeth Kübler-Ross, l’initiatrice « des cinq étapes du deuil », qu’elle s’est intéressée, depuis son plus jeune âge, à la mort. « Que ce soit dans les hôpitaux à Neuchâtel et dans les homes à Bienne, j’ai orienté ma carrière autour de l’apaisement des personnes en fin de vie », note la pasteure. « On dit que la mort est taboue. En soi, ce n’est pas vrai ! Nous n’avons jamais été autant confronté à celle-ci. A l’exemple, des images des corps inanimés à Gaza ou en Ukraine, dans les médias. En revanche, aborder sa propre finitude et celle de ses proches reste dans nos sociétés un tabou ».

Pour cette raison, un tel espace peut apporter des réponses aux multiples questions auxquelles il faut faire face devant la mort. Au départ projet pilote, « Espace conseil Vivre et mourir » est devenue une association indépendante et ouverte à tout le monde. La dimension spirituelle occupe une place importante dans l'accompagnement.