Mobiliser et susciter le sursaut

Dès le 1er septembre, Virgile Rochat prend en main le projet TES dans la région du Chablais vaudois. / ©DR
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Dès le 1er septembre, Virgile Rochat prend en main le projet TES dans la région du Chablais vaudois.
©DR

Mobiliser et susciter le sursaut

Anne Vallelian
25 août 2022
Transition
Dans quelques jours à peine, Virgile Rochat prendra en main le projet «transition écologique et sociale» (TES) dans la région du Chablais vaudois. Rencontre avec un passionné.

Pour Virgile Rochat, c’est avant tout un projet qui fait sens. «Je suis à la retraite depuis quelques années, mais je n’ai pas hésité à me lancer dans cette aventure, car l’initiative me tient particulièrement à coeur», sourit notre interlocuteur. Le pasteur à la retraite est en effet passionné par la cause écologique, et ce, depuis une quinzaine d’années. «Je suis très habité par cette question, confirme Virgile Rochat. Quand j’étais aumônier à l’université de Lausanne, j’ai fait la rencontre de Dominique Bourg, philosophe de l’environnement et professeur honoraire qui m’a transmis cette passion.»

Dimanche 28 août, Virgile Rochat prendra donc officiellement ses fonctions de responsable de projet. Au programme de cette journée de lancement? Une célébration oecuménique en Cergnat ainsi qu’une rencontre-débat animée par Frédéric Keller qui réunira les pasteurs Marie Cénec, Virgile Rochat et le conseiller synodal Emmanuel Jeger. Et quid des objectifs de ce projet TES? « Sa finalité consiste à fédérer les personnes autour de la question du climat pour travailler en synergie et proposer des actions communes, explique Virgile Rochat. Il va falloir stimuler la réflexion et proposer du concret!»

Pour y parvenir, l’ancien pasteur de la paroisse Chailly-La Cathédrale à Lausanne aimerait dans un premier temps aller à la rencontre des gens de la région. «Je souhaite leur donner la parole en organisant notamment des cafés écologiques. Le but est de discuter des questions relatives au climat, d’exprimer nos craintes et nos espérances pour que nous puissions avancer ensemble.»

Ecologie et spiritualité

Ces deux mots trouvent un écho particulier auprès de Virgile Rochat. A tel point qu’il consacre et alimente régulièrement une page de son blog (https://virgilerochat.blog) sur ces deux thématiques. Lorsqu’il était ministre à la paroisse de Chailly- La Cathédrale, les cultes de Virgile Rochat prenaient souvent une dimension écologique. «Je passais pour un éco-pasteur, se souvient notre interlocuteur avec le sourire. Chaque année, nous organisions deux célébrations écologique et oecuménique qui se déroulaient à l’extérieur sur la route et les cinq sens étaient fréquemment à l’honneur.»

Pour ce défenseur du climat, il faut apprendre à vivre sur des bases plus spirituelles. «En effet, je pense qu’il est nécessaire de se rapprocher du spirituel et de s’éloigner du matériel que l’on quittera sans regret.» Pour une durée déterminée de neuf mois, le ministre lausannois ira donc à la rencontre des habitants du Chablais pour mobiliser et susciter le sursaut. Après vingt ans d’aumônerie à aller à la rencontre des gens, ce défi ne lui fait pas peur. «Au contraire, je suis une personne de relation, ça me stimule!»

Actions concrètes dans le Chablais vaudois 

Dans la région, il existe deux jardins solidaires aux dimensions sociale et diaconale: le «Jardin de la cure» à Bex et le jardin de l’association «Espace amis» à Aigle. A Leysin, il existe déjà une belle dynamique TES à l’instar de l’opération nichoirs, des randonnées ornithologiques et des conférences; ou, dans le cadre de l’engagement EcoEglise, du covoiturage et la réduction de la consommation de plastique, mais aussi le rendez-vous annuel sur la question de l’écologie avec célébration.