La communauté des sœurs de Saint-Loup se réinvente

La communauté de Saint-Loup, à Pompaples / © CC(by-sa) Xonqnopp
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La communauté de Saint-Loup, à Pompaples
© CC(by-sa) Xonqnopp

La communauté des sœurs de Saint-Loup se réinvente

Renaissance
Si l’hôpital situé sur les hauts de Pompaples doit fermer ses portes d’ici 2030, les projets ne manquent pas pour donner une nouvelle vie au plateau de Saint-Loup et à la communauté qui y est installée depuis 1842.

La mission des diaconesses de Saint-Loup est portée sur le soin de la personne «dans son entier», rappelle un communiqué de presse de la communauté. Cette dernière s’est réjouie début février que «tous les signaux soient au vert» pour le lancement des travaux de la nouvelle Ecole de soins et santé communautaire (ESSC) qui regroupera sur ce site et augmentera les capacités cantonales de formation d’assistants ou d’assistantes en soins et santé communautaire ou d’aides en soins et accompagnement. Parallèlement, la communauté devient communauté élargie en accueillant des familles, des couples et des personnes célibataires. Neuf personnes ont ainsi été consacrées en mars pour un mandat de quatre ans renouvelable. Ces personnes vivent sur le site ou dans les environs et s’engagent pour la mission de soins et d’accueil soit en étant employées de la communauté, soit sur leur temps libre.

La communauté souhaite créer un esprit de village pour accueillir les personnes les plus fragilisées et «offrir un lieu de paix et de prière qui permettent aux patients de se restaurer», peut-on lire sur le site. Un esprit déjà renforcé par la présence d’une école: «l’Ecole privée chrétienne de la Bergerie a déménagé l’été passé», glisse Jacques-André Chezeaux, président du Conseil de fondation de l’Institution des diaconesses. «Cependant, pour devenir un vrai village, il faudra aussi proposer une boulangerie, des ateliers artisanaux, du maraîchage et tant d’autres activités associatives», précise l’une des actualités du site web.

Agrandissement du lieu de formation

Saint-Loup a accueilli une école d’infirmiers et infirmières de 1947 à 2005. Depuis, le lieu est devenu, avec Vevey et Morges, l’un des trois sites de l’Ecole d’aides en soins et santé communautaire. Actuellement, 700 personnes sont formées par cette institution, ce qui est insuffisant. Le regroupement et l’agrandissement de l’école sur un seul site permettront de former 1100 personnes, «dans un bâtiment de trois étages, soit plus de 7000 m2 d’espaces d’apprentissages (50 classes), comprenant aussi une médiathèque, des locaux administratifs, un réfectoire», énumère le communiqué. Pour la réalisation de ce bâtiment, la communauté accorde à l’Etat un droit de superfcie de 99 ans. Quant au bâtiment «Les 4 vents» actuellement occupé par l’ESSC, il sera entièrement rénové «pour offrir des chambres et des logements mixtes aux apprentis et au personnel travaillant sur le site. Des espaces communautaires seront aménagés à chaque étage. L’Institution des diaconesses de Saint-Loup prend entièrement en charge la rénovation de ce bâtiment, ainsi que celle de la cuisine de restauration collective» Les travaux devraient durer 28 mois. Au Grand Conseil, le choix de ce site décentré a été critiqué, même si des efforts sont promis pour en améliorer la desserte en transports publics, selon l’ATS citée par la RTS. Et les élèves habitant les zones les plus éloignées pourraient au cas par cas être autorisés à se former dans un canton voisin, a promis le conseiller d’Etat Frédéric Borloz.

Si le communiqué de la communauté promet que «des infrastructures sportives sont prévues à proximité», L’ATS rapporte que «des députés, emmenés par Sergei Aschwanden (PLR), ont essayé d’introduire une garantie de 12 millions de francs pour la construction d’une salle de sport. Ils ont rappelé que les apprentis manquent cruellement d’heures de sport dans le canton», mais leur proposition a été refusée. «Nous avons déjà validé la faisabilité technique d’une salle double et la communauté prévoit également un terrain multisport en plein air, une piste de footing dans la forêt ou encore l’utilisation des ‹rocheuses de Saint-Loup› pour y faire de la grimpe», énumère le député et coordinateur des lieux, Oscar Cherbuin, dans 24 heures.