Spectacle «Journal d’un jeûneur»

Christian Vez dans la peau d’Antoine Contreras de Haro. / © C. Vez
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Christian Vez dans la peau d’Antoine Contreras de Haro.
© C. Vez

Spectacle «Journal d’un jeûneur»

Christian Vez
23 février 2023
Spectacle
Antoine Contreras de Haro a décidé de faire un jeûne d’une durée exceptionnelle de 30 jours en été 2018. Entrepris pour des raisons thérapeutiques, ce jeûne a conduit son auteur dans des réflexions d’une profondeur insoupçonnée...

En été 2018, Antoine Contreras de Haro a entrepris un jeûne d’une durée de trente jours dans l’espoir de combattre les cellules cancéreuses qui s’en étaient prises à son organisme. Vécue dans un centre spécialisé, cette période a été pour lui l’occasion de faire le point sur sa vie, sa spiritualité, le rapport à sa maladie et à son corps. Le journal qu’il a tenu tout au long de cette période est d’une étonnante richesse, et d’une profondeur extraordinaire.

Quels auront été les effets du jeûne sur sa maladie, sur le rapport qu’il a entretenu avec elle, sur sa spiritualité, sur son corps et sur ses choix de vie? Vous le saurez en venant assister à la représentation du «Journal d’un jeûneur».

Quelques questions posées à Antoine Contreras de Haro

Qu’est-ce qui vous a poussé à entreprendre un jeûne exceptionnellement long, plutôt qu’un jeûne d’une semaine?

Ce jeûne de trente jours avait une visée à la fois médicale et spirituelle. Sur le plan médical, j’ai abordé ce jeûne comme une thérapie contre un cancer de la prostate. La seconde raison était spirituelle. Je m’étais fixé l’objectif de faire un jeûne long une fois dans ma vie, pour me rendre pleinement disponible à Dieu, et par solidarité avec tous ceux qui malheureusement connaissent la faim.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile à vivre durant les trente jours de jeûne que vous avez vécus?

J’ai globalement très bien vécu la privation de nourriture. Je n’ai pas non plus eu de difficulté sur le plan mental. Cependant, il y a eu deux moments difficiles sur le plan physique: la dernière semaine a été dure à supporter, car une douleur venant de toutes les cellules de mon corps m’a beaucoup diminué. J’y ai vu comme un signal me disant qu’il fallait arrêter. Le second moment a été celui de la reprise alimentaire, car durant les dix premiers jours après l’arrêt du jeûne, aucune énergie ne revenait dans mon corps. Je passais mes journées sur une chaise longue. A tel point que je me suis demandé si j’allais retrouver une vitalité normale. Et puis à partir du onzième jour, l’énergie est revenue graduellement.

Quels bénéfices en avez-vous retirés?

Sur le plan médical, force est de constater que ce jeûne n’a pas eu d’effet sur le cancer de la prostate. En revanche, j’ai retiré de cette expérience de jeûne un très grand bénéfice sur le plan spirituel et philosophique. J’ai vécu des moments d’intériorité très intenses. Et j’en ai aussi retiré un bénéfice sur le plan de la connaissance de moi-même.

Envisagez-vous refaire un tel jeûne, ou sous une autre forme?

Après cette expérience, je ne fais plus de jeûne long. Je jeûne à l’eau un jour par semaine, le vendredi, jour où généralement je reste à la maison, le plus possible en état de solitude, avec des temps de prière, de méditation, de lecture et une séance de yoga matinale.

Infos pratiques

Vendredi 24 mars, à 20h, à la Maison de paroisse d’Yverdon, rue Pestalozzi 6. Christian Vez entrera dans la peau d’Antoine. Il sera accompagné par Violaine Contreras de Haro, fille d’Antoine, à la flûte traversière et par Park Stickney à la harpe jazz.

Organisation: paroisse réformée du temple d’Yverdon-les-Bains et Laboratoire de transition intérieure de PPP et Action de carême.

Entrée libre, participation consciente aux frais.