Retrouver le chemin de la joie

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Retrouver le chemin de la joie

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Crises incessantes, catastrophes écologiques et incertitudes croissantes peuvent entraîner un sentiment de délitement. Contre cette désespérance, les Journées plurielles proposent trois rencontres pour renouer avec la joie profonde.

Comment parler de joie dans un quotidien qui paraît de plus en plus difficile, dans un monde qui semble aller dans le mur? «En regardant le mal dans les yeux», répond du tac au tac Jean-François Habermacher, théologien qui coanimera trois journées sur la joie à Crêt-Bérard. Il s’appuie sur trois solides témoins spirituels: Qohélet, l’auteur du livre biblique de l’Ecclésiaste, Etty Hillesum, intellectuelle et spirituelle juive néerlandaise, morte en déportation, qui a témoigné d’une joie tenace dans les épreuves, et Maître Eckhart, théologien et mystique rhénan du XIIIe siècle. «Une chose me frappe dans les écrits de ces trois figures: il n’y a pas de confiance, pas de joie, sans prendre en charge la réalité du mal. »Autrement dit, la joie dont il sera question lors de ces journées est à la fois proche et différente des techniques de développement personnel, ou d’un sentiment passager de plaisir et de satisfaction. Il s’agit plutôt de cerner à quoi ressemble une joie profonde et durable, «qui permet de tenir dans l’abject, l’absurde et l’insensé». Bref, c’est d’un travail spirituel qu’il est question. Si cette joie est « rencontre inattendue», «expérience de présence», elle demande aussi et avant tout de cultiver une grande disponibilité intérieure. Et d’entrer en contact avec ses vulnérabilités. 

> «La joie ou la dilatation du cœur». Jeudi 2, samedi 11 et mardi 14 novembre, CrêtBérard. Infos et inscriptions: en ligne ou par téléphone, www.cret-berard.ch.