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L'Église s'engage à réduire de moitié ses abus sexuels d'ici 2050

Photo de Paulette Vautour sur Unsplash
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Photo de Paulette Vautour sur Unsplash

L'Église s'engage à réduire de moitié ses abus sexuels d'ici 2050

11 septembre 2023

Lors de son dernier Synode extraordinaire, l'Église du Mordant s'est planché sur la question des abus sexuels dans l'Église. Le parlement s'engage à réduire de moitié ses abus sexuels d'ici 2050, et à compenser par des actes positifs les éventuels dépassements futurs.

Rappel des faits

Pour rappel, un scandale médiatique avait révélé en 2002 un nombre important d'affaires d'abus dans l'Église du Mordant, régulièrement étouffées. Différentes recommandations avaient alors été suggérées par une commission indépendante pour garantir un avenir plus sûr des personnes dans l'Église.

En 2010, le synode du Mordant avait voté un certain nombre de mesures pour "protéger l'image de l'Institution et de ses collaborateurs". Parmi celles-ci, la création d'une commission d'examen interne soumise au secret professionnel, et une directive RH offrant plus de souplesse pour la mutation des ministres entre paroisses.

Une motion de dernière minute proposait un engagement "zéro abus" pour 2050. Elle avait été accepté de justesse (17 voix pour, 15 voix contre, 49 abstentions) afin de clôturer la discussion rapidement pour permettre aux délégués de partir à la pause restaurant.

Réouverture du dossier

C'est l'examen du budget lors du synode ordinaire de 2017 qui a appelé à rouvrir ce dossier. En effet, la commission des finances à suggéré que le fonds "Voile de silence" (le fonds de compensation pour les victimes d'abus, ndlr.) pourrait être largement diminué en réduisant le nombre d'abus lui-même.

Une commission d'examen avait alors été créée, et ce sont ses recommandations que le récent synode extraordinaire était chargé d'examiner. Les débats ont duré 3 jours et 3 nuits, et ont eu lieu en résidentiel dans le Home d'Accueil des Requérants Enfants du Mordant.

Vers une politique "zéro-abus"

"L'Église s'engage en faveur d'une politique 'zéro-abus' pour la fin du siècle, avec une réduction de 47.78% d'ici 2052", rapporte fièrement M. Miéville, porte parole de l'exécutif. Cette politique "réaliste" est jugée plus prometteuse que celle "idéaliste" de 2010, qui ignorait totalement "la réalité et les besoins" des paroisses, ministres et bénévoles.

Le plan de réduction vise à attaquer dans un premier temps les abus d'ordres sexuels sur les hommes, leur impact étant jugé plus néfastes sur le long terme. "Une approche ciblée et par étape offre les meilleures chances de succès", explique M. Miéville.

Pour venir en aide aux personnes les plus touchées, un fond de soutien est mis à disposition. Pour en profiter, la personne doit pouvoir prouver que sans cette aide, elle risquerait effectivement de commettre des abus. Ce fond sera lui-même financé par un système de "love credits" que les paroisses peuvent acheter afin de s'offrir un peu de répit dans la mise en place des recommandations anti-abus.

Un système de compensation pointilleux

Autre nouveauté pour aider les paroisses dans la marche vers le "zéro-abus": un système de compensation par points. Les compensations sont des actes positifs qui contrebalancent les abus de manière quantifiable.

Ainsi par exemple, une jeune qui finit son catéchisme rapporte 5 points, une permanence de soutien scolaire rapporte 1 point par enfant et par semaine. Les compensations peuvent être externalisées, par exemple en soutenant des orphelinats ou des programmes de luttes contre la faim ailleurs dans le monde.

Les abus eux-même rapportent des points négatifs. Ils sont évalués par une commission ad hoc et notés sur une échelle allant entre -2 et 0 points.

"Avec un tel système, nous somme confiant d'atteindre le zéro-abus net pour la fin du siècle", sourit M. Miéville.

Développement personnel durable

Finalement, une commission d'accompagnement spirituel sera mise sur pied. Elle vise à développer et transmettre des nouvelles techniques de résilience, afin d'aider les victimes à "capter" les expériences douloureuses, et les "enfouir en eux" pour en faire des forces personnelles.

"La vie est dure. Dans notre plan réaliste, nous préférons offrir aux paroissiens et paroissiennes les compétences qui leur permettront de faire face au Mal présent dans le monde — plutôt que d'essayer de les en préserver à tout prix. Ce ne serait pas leur rendre service." avance Miéville.

Avec ce plan rigoureux, et les promesses des avancées psychologiques en matière d'accompagnement des personnes, en particulier toutes les solides études scientifiques evidence based, le porte-parole est extrêmement confiant en l'avenir radieux que Dieu réserve à son Église. Il termine en citant:

"Car moi, le Seigneur, je sais bien quels projets je forme pour vous; et je vous l'affirme: ce ne sont pas des projets de malheur mais des projets de bonheur. Je veux vous donner un avenir à espérer." (Jérémie 29.11)