Le miracle de Pâques

Le miracle de Pâques / ©iStock
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Le miracle de Pâques
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Le miracle de Pâques

Edito
D’année en année, Pâques commémore le miracle des miracles: l’irruption de la vie au coeur de la mort! La pierre roulée à l’entrée du tombeau manifeste l’incursion de l’au-delà dans notre temps fini: c’est la naissance de l’espérance au coeur du désespoir.

Matthias Wirz

Bien d’autres miracles, plus modestes et provisoires, ponctuent l’histoire de la foi, depuis les temps bibliques jusque dans nos propres existences. Ils sont le signe d’une force insoupçonnée à l’oeuvre. Pour autant qu’on sache les reconnaître, ils ouvrent à l’émerveillement devant Celui dont ils attestent l’action. Notre dossier de ce mois en rend compte.

Le miracle fait exploser les cadres de nos réalités apparemment figées. Il s’oppose donc aussi aux rigidités de nos institutions établies. Pourtant, l’institution même voudrait parfois chercher à s’en emparer, pour le maîtriser: au cours des siècles, les Eglises s’en sont servies – plus ou moins directement – à des fins «politiques». Rome, d’ailleurs, «authentifie» certains miracles pour valider le témoignage des personnes qu’elle reconnaît alors «saintes» (voir le cas de la Fribourgeoise Marguerite Bays).

Etrange récupération, si l’on croit que le miracle est précisément ce qui entre comme par effraction dans nos réalités cadrées, pour en briser les limitations. Ne serait-ce pas plutôt au miracle d’imposer sa logique à celle de l’institution? L’Eglise, qui fonde son existence sur le miracle ultime du relèvement de Jésus des morts, n’a-t-elle pas à s’en laisser toujours à nouveau interpeller, transformer et déplacer? Oui, Christ est ressuscité!

Joyeuses Pâques à chacune et chacun